Ultime adieu à Jean Gouzes



La semaine dernière nous annoncions son décès. Vendredi, lors de ses obsèques célébrées par le Père Jean Rouquette, grand ami de la famille, les brusquois, et bon nombre d'anciens choristes de Montpellier ont tenu à entourer sa famille durement éprouvée, et rendre un dernier hommage à cet enfant du pays.
Au cours de la cérémonie Annette, une de ses premières choristes a retracé les grandes lignes de sa vie.
« Jean Gouzes avait passé son enfance à Brusque, et à 14 ans, il a la douleur de perdre sa maman. Il continue ses études chez les frères au pensionnat du village, dont il parlait avec beaucoup de reconnaissance. Il a ensuite intégré le scoutisme et découvert toutes ses valeurs, avant de rejoindre le petit séminaire de Rodez. Dans le cadre de la coopération il a passé 2 ans en Israël dont il gardait un très bon souvenir. De retour il choisit des études de philosophie, matière qu'il enseignera durant sa vie professionnelle au lycée Nevers de Montpellier. Il était entouré d'une belle fratrie : son frère Maurice, décédé accidentellement encore bien jeune, sa sœur Georgette qui a beaucoup donné à chacun d'eux après le décès de leur maman, et le petit André, compositeur de musique sacré très connu, leur papa tenait le garage de Brusque. C'est dans le cadre de la chorale universitaire qu'il a rencontré celle qui deviendra son épouse, Francine et sa voix magnifique. Ils ont eu 3 garçons David, Pierre, Philippe, qui le pleurent aujourd'hui. Avec Francine et quelques autres étudiants, ils ont fondé l'ensemble musical de Montpellier, qu'il a dirigé durant 40 ans. Jean a monté de grandes œuvres dont la première a été « la passion selon St-Jean » Il recherchait inlassablement le beau dans une expression musicale. Pour ceux qui les ont côtoyés Francine et Jean étaient disponibles, généreux, avec une maison toujours ouverte, où l'on pouvait discuter pendant des heures. Jean avait un caractère fort, entreprenant : « Dieu y pourvoira » disait-il et il était souvent exaucé. Heureux grand-père, attaché à son Aveyron natal, c'était un bon vivant, il aimait la charcuterie, le roquefort et le bon vin. Bref, pour chacun c'était un ami merveilleux ».
Ses obsèques recueillies et chaleureuses, ont connu un moment d'émotion  tout particulier,  quand Francine, qui malgré quelques ennuis de santé, a interprété et chanté sans défaillir deux chants dans l'église et l'Avé Maria de Gounod au cimetière.
A son épouse Francine,  à ses fils David, Pierre, Philippe, son frère André, ses petits enfants ainsi qu'à toutes les familles touchées par ce deuil, nous adressons nos amicales condoléances.