Saint-Rome de Tarn

Rédigé le 04/11/2020

Affaissements et réparations en cascade sur le chemin du facteur

Conséquence collatérale des nombreuses et interminables journées de pluie les affaissements en cascade des murs de soutènement de certains chemins.  Loin des dramatiques situations engendrées et des drames vécus dans le département des Alpes-Maritimes,  au village plusieurs murs épaulant des remblais « débourdélent »  mettant à mal les anciens chemins de service. Autrefois empruntés principalement par les viticulteurs  pour accéder à leurs vignobles, et devenus aujourd’hui sentiers de randonnée piétonniers ou encore tracés sportifs des compétitions du Traïlou et autres. Sertis dans une multitude de parcelles cadastrales, jadis imaginés, tracés, construits pour la circulation animale et humaine, leur conservation semble bien engagée par la municipalité qui a rapidement entrepris une réfection. Une certitude toutefois, pour la desserte postale du hameau d’Auriac, le préposé ne risque rien, depuis la motorisation des tournées, il emprunte la voie goudronnée et laisse la voie libre aux nombreux promeneurs.



La continuité de la commémoration au cimetière protestant

Si pour la Toussaint, l’église catholique honore la foule de tous les saints connus ou inconnus, pour les protestants, c’est le 31 octobre qui est devenu le jour symbolique de naissance du mouvement protestant. Ce jour-là en effet Martin Luther aurait placardé ses 95 thèses sur la porte de l’église de Wittenberg, qui devait être pleine de pèlerins venus vénérer les reliques et s’acquitter d’indulgences. Or c’est justement autour de ces pratiques que s’est cristallisée la révolte de Martin Luther.
Le village de St-Rome-de-Tarn est doté de deux cimetières distincts : catholique et protestant,  un fort témoignage authentique de sa riche histoire au fil des siècles. Aujourd’hui, les descendants de la famille Aldebert perpétuent au nom des leurs, la mémoire des défunts. Jean-Pierre et Sylvie Coulet procèdent au fleurissement tandis que Marie-Claire nous enseigne « Suite à l’édit de 1781, obligeant les communautés à la création d’un cimetière pour les protestants, achat d’un petit carré de champ appartenant au sieur Durand, confrontant du midi  le Chemin du Pré des Barres et du couchant les terres des Augustins. Sa contenance est de 72 cannes carrées (150 m² environ) et son prix de 70 livres à charge de la communauté. Conformément à l'édit, il a été délibéré qu'il sera clos de murailles de 5 pans hors de terre, fermé d'une porte à deux battants surmontée d'un couvert en tuiles. Durand offre de faire la dite clôture moyennant 300 livres. La communauté n’en vote que 200, mais décide d'arracher et de vendre le noyer qui ombrage le dit cimetière et d'en ajouter le prix à sa contribution. »
Incontestable encyclopédie saint-romaine, Marie-Claire poursuit, « La quasi totalité des personnes défuntes s’apparente aux Aldebert,  avec une singulière particularité concernant la sépulture de l’oncle Edouard dont l’épouse Ida, de religion catholique repose, elle,  au cimetière  St-Ferréol ! »
Véritable élément du patrimoine bâti et culturel ce cimetière mérite bien, de nos jours, d’être entretenu et sauvegardé.