Comme un arbre dans la ville
Un précédent article vous annonçait l’abattage de deux arbres centenaires, opération qui avait ému les Cornussols les plus anciens. Or, aujourd’hui, c’est une plantation que nous devons saluer. A l’extrémité du Quai, pour remplacer le vieux marronnier usé, trône un jeune érable de Montpellier, dans l’alignement des cinq déjà en place depuis l’opération « cœur de village ». Quant au tilleul de la Liberté qui ombrageait le parapet, en face l’église, il a été remplacé par la fragile silhouette d’un arbuste de la même espèce. Les générations futures transmettront-elles le souvenir historique de son prédécesseur ? Déjà, la plupart des plaques portant le nom des rues n’affichent plus les renseignements sur les personnes de Cornus dont le patronyme a été attribué à certaines artères du village où ils ont joué un rôle important. Qui saura encore dire un jour ce qu’ont représenté pour Cornus, Emile Borel, Louis-Alexis Delmas, ou la famille Vaysse ? Le devoir de mémoire, dont s’enorgueillissent tant les émissions de radio et de télévision, fait-il défaut aux Cornussols ? Pour reprendre la métaphore de Maxime le Forestier, souhaitons à ces deux arbres « coincés entre béton et bitume »
une vie au moins aussi longue que celle de leurs prédécesseurs.
Dernier hommage à Gérard Boussaguet
Gérard, retiré à Cornus dans son village natal depuis 2008, menait une vie plutôt discrète, une fois la retraite venue. Pourtant, sa vie active avait été employée à plein temps depuis son installation à Saint-Affrique en 1969, dans le cabinet d’architecture qu’il y avait créé avec son épouse, Françoise, après ses études à l’école des Beaux Arts de Toulouse. Combien de chantiers a-t-il dirigés dans le territoire du sud Aveyron, pour des mairies ou des particuliers ? Si on considère seulement le plan local, Cornus lui doit la Perception, l’aménagement de la salle des fêtes, les cinq logements locatifs de La Parro, la réfection du clocher de l’église, sans compter les maisons particulières …Aussi, nombreux furent-ils à lui rendre un dernier hommage en ce jeudi 22 avril au cours d’une cérémonie toute en sobriété, comme il l’avait souhaité. Gérard avait 78 ans. Ses dernières années, assombries par la maladie, ont connu des parenthèses de bonheur auprès de ses petits-enfants, Adrien, Thomas et Marie, heureux d’effectuer des séjours dans la grande maison et le jardin de la place Henri Boussaguet. À toute la famille, touchée par cette disparition, nous adressons nos sincères condoléances, en particulier à son épouse, Françoise, ses fils, Pol et Jean, et ses petits-enfants.
M-F.D.