Centre Hospitalier Emile Borel : visite du Directeur Régional de l'ARS, Didier Jaffre, sous tension

Rédigé le 10/01/2025


Lundi matin était programmée une rencontre entre le directeur régional de l'ARS Didier Jaffre et les représentants du Collectif Emile Borel et du Manifeste à l'espace Richard Sainct.

C'est devant l'hôpital qu'environ 300 personnes attendaient la venue du directeur. Le cortège s'est finalement rendu vers l'Espace Richard Sainct en chantant "on est là, même si l'ARS veut pas nous on est là pour défendre nos hôpitaux et nos territoires ruraux". Munis de nombreux panneaux et banderoles ils l'ont accueilli, certains se sont couchés à même le sol, sur des draps d'hôpital, rappelant la symbolique de la défense de l'hôpital d'il y a 20 ans, quand tout le monde s'était couché dans la rue.
5 personnes de chaque collectif sont ensuite entrées dans la salle pour cet entretien que d'emblée ils ont mis à mal en rappelant à M. Jaffre "nous avons demandé un rendez-vous avec vous en non pas le COPIL, on demande aux membres du COPIL de ne pas rester autour de la table et d'être spectateurs" demandaient les représentants par la voix de Régine Sauveplane. En effet étaient présents autour de la table, les maires de St-Affrique et Millau, le président du Conseil Départemental, la sous-préfète représentant la préfète, le directeur de l'hôpital et son adjoint, la conseillère départementale, le responsable départemental de l'ARS, une adjointe de la mairie de St-Affrique. La discussion semblait mal engagée avec un refus de dialoguer tant que ces personnes ne se seraient pas levées. Les membres des collectifs ont finalement accepté de discuter en se postant juste en face de M. Jaffre et lui ont posé un certain nombre de questions. Au milieu de cet entretien était demandée une interruption de séance de la part des représentants des collectifs pour faire un point avec les personnes à l'extérieur. "On attendait beaucoup de ce rendez-vous sans trop d'optimisme. Le directeur de l'ARS n'apporte pas de réponse. Nous sommes dans une situation de blocage due à l'ARS. Sur les deux premières questions évoquées et notamment sur le directeur unique à St-Affrique pour permettre de rétablir le minimum vital, aujourd'hui il botte en touche, sur le GCS il nous explique qu'il n'est pas mis à mal, contrairement à ce qui était écrit dans son courrier. Aujourd'hui il n'y a pas de réponse" expliquait Jean-Luc Malet, membre du collectif Emile Borel.

 


On n'a pas obtenu de réponse

Henri Célié pour le Manifeste, rappelait la demande "d'une configuration de rendez-vous avec le directeur de l'ARS pour qu'il réponde à des questions précises, il y avait aujourd'hui le COPIL. On attendait des réponses précises à 7  questions précises, on ne les a pas eues. Le directeur est venu en nous récitant le même discours qu'on a depuis 5 ans c'est à dire que l'hôpital commun sera la solution, il faut pas vous inquiéter. Je promets que les services ne fermeront pas mais ils ferment. On a le même discours depuis 5 ans. Ce qu'il n'a pas compris c'est que les gens il y a 5 ans les gens y ont un peu cru. Sauf qu'aujourd'hui les services ferment, que les médecins ne sont pas recrutés, que ceux qui sont en place patent. Là il se moque de nous en reprenant un discours sans tenir compte de la réalité concrète du terrain, des hôpitaux d'aujourd'hui, c'est de l'aveuglement. La seule  avancée c'est la mise en place d'un comité de suivi trimestriel du fonctionnement de la rénovation des hôpitaux et de la construction de l'hôpital commun. Sur le recrutement il dit qu'il est d'accord qu'il faut recruter. 4 médecins se sont présentés pour 2 postes manquant aux urgences. On a demandé s'ils allaient les recontacter, certains étant partis faire des remplacements. Pas de réponse. Il arrive avec des idées toutes faites et, forcément inacceptable. Il faut qu'il parle du concret. S'il continue comme ça il ne peut plus être l'interlocuteur. C'est sûr qu'il va y avoir des actions".