Aérodrome de La Cavalerie : "Baccarat", un exercice annuel d'aéro-combat de haute intensité

Rédigé le 27/10/2021


La 5ème édition de l’exercice d’aérocombat de la 4ème BAC, Baccarat s’est tenu du 15 au 21 octobre 2021, entre les départements de l’Aveyron, de la Lozère et du Cantal. Il a rassemblé 1 300 soldats, 15 unités, 32 hélicoptères de combat, dont les Forces aéromobiles de l’armée de Terre espagnole (FAMET).

La 4ème Brigade d’Aérocombat  (4ème BAC) de Clermont-Ferrand, dont le chef d’état-major est le précédent chef de corps de la 13ème DBLE,  a réalisé son exercice annuel de synthèse, pendant deux semaines. Une semaine consacrée à la préparation, aux tirs et à la reconnaissance du terrain, tandis que la deuxième sera la synthèse de la manœuvre aéroterrestre. Les légionnaires du 2ème Régiment Etranger d’Infanterie  (2ème REI) et du 1er Régiment Etranger du Génie (1er REG), aux côtés de composantes du 1er Régiment D’infanterie  (1er RI) et du 13ème Régiment du Génie (13ème RG), appuyés par des moyens aériens du 1er Régiment d’Hélicoptères de combat (1er RHC) et d’un détachement de 40 personnes des FAMET espagnoles, auront pour mission de repousser un ennemi fictif. La 13ème DBLE assurait le soutien logistique et l’accueil des unités en liaison avec les élus de l’Hospitalet du Larzac et de La Cavalerie puisque l’aérodrome MILLAU LRAZAC était la base principale des aéronefs.

Des moyens importants
L’exercice Baccarat a mobilisé des moyens importants tant humains que matériels, avec plus de 1300 soldats, de nombreux engins blindés, des postes de commandement numérisés et plus d’une trentaine d’hélicoptères déployés. Après avoir neutralisé les différentes poches de résistance ennemies entre les 15 et 19 octobre, grâce à la saisie de divers points d’intérêt (ponts, barrages, axes routiers), une manœuvre interarmes, incluant des actions héliportées majeures,  a conclu l’exercice. Plus d'un millier d'hommes armés étaient donc déployés sur le plateau du Larzac. L'Armée avait choisi l'Aveyron pour décor de son exercice annuel. Nom de code de l'opération : Baccarat. Et au programme, des assauts et combats, «au plus près de la réalité». Après la phase de reconnaissance et d'attaque par hélicoptère, le combat s’est poursuivi sur la terre ferme. Les tirs ont crépité dans le village de Saint-Geniez d'Olt et d'Aubrac. Mission du jour : récupérer un pont, un point stratégique contrôlé par les forces ennemies. Les militaires se déploient. Scène de guerre... fictive. L'opération Baccarat change chaque année de décor. Après les Alpes en 2020, l'exercice annuel se déroule entre l'Aveyron, la Lozère et le Cantal.
Certes, les balles sont tirées à blanc. Mais pour le reste, tout est réalisé en conditions réelles. L'objectif pour l'Armée de Terre, c'est en effet, avant tout, d'entraîner son infanterie. Le chef de section a reçu pour ordre de s'emparer d'un pont. « On a démarré la mission par une infiltration. Le but étant de s'approcher au plus près des abords du village en toute discrétion », raconte-t-il. Les soldats misent toujours sur l'effet de surprise. Avant de lancer l'assaut sur la terre ferme, « Il y a eu une phase de reconnaissance et d'attaque par hélicoptère, qui a détruit une partie des ennemis au nord et au sud. Le terrain est en partie dégagé. Ce qui a permis d'arriver jusqu'au pont. Avec ma section, on a une puissance de feu qui est quand même assez importante. On a donc pu bousculer l'ennemi restant et le faire rompre. ».  En quoi le pont est stratégique ? « Derrière on a des brigades mécanisées avec du matériel très lourd, et il nous faut des ponts capables de supporter le poids des véhicules qui vont passer », explique le lieutenant. L'exercice se poursuit, au cœur de la ville. Sur des axes routiers qui restent fréquentés. « Evoluer en terrain libre, c'est vraiment des entraînements importants. On se rapproche de très près de la réalité. »

 

Des actions heliportées majeures pour conclure

Baccarat c'est aussi un exercice d'aérocombat. À la nuit tombée, un « assaut aéromobile » devait être lancé depuis La Canourgue, en direction de Rieutort. Mais mercredi, les hélicoptères de combat sont restés cloués au sol, compte-tenu de la météo.  Au matin les militaires reprendront l'exercice. Direction la Lozère, avec au programme : un assaut et de nouveaux combats en zone urbaine du côté de Saint-Chely-d’Apcher. Autre mission : neutraliser une nouvelle poche ennemie aux abords d'une zone classée Seveso.
Une manœuvre interarmées, incluant des actions héliportées majeures, a conclu  l’exercice le vendredi. Un bilan plus que positif selon les organisateurs et proche des scenarii possibles.