Cessez le Feu en Algérie : cérémonie commémorative devant la stèle de Caylus

Rédigé le 30/03/2025


Mercredi 19 mars en fin d'après-midi avait lieu à la Stèle Caylus la cérémonie du Cessez le Feu en Algérie en présence des élus, de certains conseillers municipaux jeunes, de la classe défense du lycée St-Gabriel et des représentants des gendarmes et pompiers.

Dans son introduction Guillaume Bessière, adjoint aux cérémonies a rappelé "l'importance de se souvenir. Le 19 mars 1962, après 8 années de guerre, les accords d'Evian permettaient le retour à une paix chaotique et douloureuse. Le 19 mars nous avons un devoir de mémoire pour les nombreuses victimes de 1954 à 1962 et tous ceux disparus après le cessez-le-feu. Le 19 mars rassemble toutes les mémoires. Le 13 mars 1962 amenait 2 pays sur le chemin de la paix et de la coopération. Aujourd'hui nous avons le devoir de nous retrouver autour de valeurs partagées, ne nier aucune mémoire et refuser toute forme d'instrumentalisation de cette mémoire".
"Accepter de nous réunir le 19 mars c'est accepter notre passé, avec toutes ses étapes, ses erreurs et ce drame" ajoutait Henri Moizet "et la guerre d'Algérie en fut un. Ce passé doit être assumé bien que toutes les responsabilités ne soient pas unilatéralement imputables. Le retrait de la France n'a été ni glorieux, ni paisible. 63 ans après, les efforts d'apaisement et de réconciliation semblent parfois compromis".
Les élèves de la Classe Défense du lycée St-Gabriel  intervenaient ensuite et concluaient "cette date ne nie aucune histoire, le passé il ne faut ni l'oublier, ni le renier. Ce devoir de mémoire nous vous le devons, à vous, anciens d'Algérie".

M. Pommié lisait ensuite le texte du cessez le feu du Général Ailleret, puis M. Nicouleau celui de la FNACA. Le maire Sébastien David lisait le message de la Ministre des Armées, Patricia Miralès. "Pour beaucoup le 19 mars fut le début d'un autre exil, d'une autre souffrance, de nouveaux drames. Si le temps de la guerre prenait fin officiellement celui de la violence et des blessures continuait à bas bruit, dans un silence qui en redoublait la douleur. Le 19 mars fut aussi pour d'autres un jour d'abandon. Pour les pieds noirs, ce jour hâta l'arrachement... Si pendant longtemps il y a eu des pages blanches dans notre histoire collective, des blancs pour beaucoup recouverts du voile noir et lourd de la souffrance, aujourd'hui la France se souvient. La mémoire n'est pas un fardeau mais une lumière. Une lumière qui éclaire les générations présentes et à venir pour que l'Histoire ne se répète pas, pour que les sacrifices consentis nourrissent aussi un sentiment d'appartenance sans lequel il n'y a pas de socle pour que s'épanouisse la démocratie".
Suivait la lecture des noms des morts au combat en Algérie sur notre territoire avant le dépôt de gerbes, la Marseillaise et le salut aux porte-drapeaux. Un pot de l'amitié à la Maison de la Mémoire clôturait cette cérémonie.  
D.R.