La semaine dernière nous vous avions annoncé le départ de Véronique Martin St Léon de la sous-préfecture de Millau vers celle de Montpellier. Elle est revenue sur ces deux années passées à Millau et sur les dossiers qui l'ont marquée.
Que retenez vous de ces deux années ?
L''engagement que j'ai eu sur ce beau territoire de tradition fait que j'ai été très présente sur le terrain, en proximité. J'ai essayé d'être le plus à l'écoute qui soit. Ce qui m'a intéressée, marquée, ce qui me permettra de partir vers d'autres horizons grandie de toutes ces relations que j'ai pu nouer avec les acteurs de l'arrondissement qu'ils soient élus, acteurs associatifs, sociaux, économiques. J'ai rencontré de très belles personnes, de très belles entreprises, des élus complètement dévoués à leurs collectivités et à leurs citoyens. J'ai un triptyque qui m'a toujours suivi, le respect, la confiance et l'intérêt général, et là pour le coup j'ai été totalement servie sur ces 3 piliers qui sont mon socle d'actions personnelles et professionnel. J'ai noué des relations d'une grande confiance avec les acteurs locaux et avec les élus, empreints de respect et du coup on pouvait tout se dire, y compris quand on n'était pas d'accord. Quand on se respecte on peut se dire beaucoup de choses et je pense que ça a été extrêmement facilitateur dans les actions que j'ai pu mener, et c'est facteur d'une grande efficacité. Je partirai riche de cet état d'esprit et de l'ensemble des actions menées avec tous les acteurs du territoire. C'est quelque chose qui m'a porté et me portera encore longtemps.
Qu'est-ce que cette prise de fonction en Aveyron a changé pour vous ?
Je suis arrivée en 2023 et j'ai eu un accueil extrêmement chaleureux, ça a été assez facile de s'intégrer. Les élus m'ont accueillie de façon très simple, j'ai été très vite sollicitée et j'ai répondu de façon assez régulière aux sollicitations, ce qui demande beaucoup de disponibilité, mais ce n'était pas un fardeau. C'était toujours fait de façon spontanée, bienveillante de la part des élus et ils ressentent une véritable fierté quand on vient au plus près du territoire inaugurer des projets pour lesquels ils ont énormément travaillé et c'est aussi une sorte de reconnaissance. Ils ont été assez satisfaits de cette disponibilité et moi j'en ai retiré beaucoup de choses très positives au niveau personnel ou professionnel. Ces rapports simples qu'on a eu tout de suite, ça me correspond bien. Avec des rapports simples on arrive à installer un mode de fonctionnement et de travail très collectif, très partenarial, ça permet un discours simple, une lisibilité beaucoup plus forte et à travers moi une lisibilité des politiques publiques que je dois mener, qui se mettent en place de façon plus sereine.
J'ai eu 2 missions départementales qui m'ont beaucoup mobilisée. Tout d'abord les problématiques des feux de forêts. ça s'est très bien mis en place avec de vrais efforts collectifs. Un travail qui continue pour se préparer à réagir et à inculquer cette culture du risque. Puis une autre mission autour des énergies renouvelables pour laquelle j'étais référente au niveau du département. Ce n'était pas un sujet sur lequel j'étais forcément à l'aise à mon arrivée, mais on a mis en place une façon de travailler très spécifique à l'Aveyron, très partenariale qui a permis de dégager du consensus. On a mis en place un comité départemental des énergies renouvelables avec un pôle des énergies renouvelables afin de travailler les projets et 4 groupes de travail sur des filières potentiellement sensibles, l'éolien, la méthanisation, le photovoltaïque et l'agrivoltaïsme et sur leur insertion dans le paysage. Une réunion de restitution aura lieu le 10 avril prochain. Ça été un travail très intense sur lequel nous sommes arrivés à un consensus, même si ce n'était pas gagné d'avance.
Elle revenait aussi sur les enjeux de santé "et l'hôpital commun qui m'a beaucoup mobilisé. C'est un enjeu primordial et je reste persuadé qu'il est indispensable. Il faut se tourner vers la réussite de ce projet qui est l'unique façon pour ce territoire d'avoir une offre de soins de qualité, pérenne et lui rendre son attractivité pour accueillir une population médicale. Il faut se tourner vers l'avenir et la réussite de ce projet, travailler collectivement et dans l'intérêt général".
Sur le futur "j'aimerai revenir de temps en temps pour assister à des évènements. Je resterai attachée à ce territoire où avec mon mari nous nous sommes beaucoup plu. Au vu de tous les messages que j'ai reçus, qui m'ont procuré beaucoup d'émotions, je vais sans doute avoir du mal à quitter ce territoire".