La cérémonie du 11 novembre a rassemblé ce lundi toutes les générations, Place Foch, autour du Monument aux Morts, des élus et militaires, mais aussi des habitants de notre ville.
Guillaume Bessière adjoint aux cérémonies a rappelé les faits. «Il y a 106 ans l’Armistice imposé à l’Allemagne vaincue consacrait la victoire des alliés et surtout la fin à cette terrible effusion de sang dans toute l’Europe… C’est pourquoi dans les premières heures de cette journée anniversaire, nous voulons suivant une tradition qui nous tient à cœur, rendre, devant le monument qui rappelle leur sacrifice et leur gloire, un profond hommage à la mémoire de ceux qui sont morts pour la sauvegarde de notre pays, de son goût de vivre et de notre liberté…. Cette commémoration n’est pas qu’un rituel, c’est aussi un regard sur le présent : celui-ci est-il celui espéré, est-il dans la trace de l’histoire de notre pays, est-il la poursuite de l’épopée française. Les espoirs de la fin des guerres doivent se concrétiser et ne pas devenir des illusions. L’actualité nous rappelle que la paix et la stabilité des Etats sont fragiles des guerres de haute intensité sont possibles… Faisons preuve de résilience, d’esprit de défense et d’unité face à l’ensemble des menaces multiformes du moment ».
Suivaient les lectures des enfants des écoles primaires de la ville. Pour l’école St-Jean Baptiste les élèves de CM ont lu la lettre d’un poilu à sa femme et à ses filles. Pour l’école Blanchard des extraits d’un roman de Michel Piquemal traduit en occitan et qui parle d’un enfant vivant près de la frontière ainsi qu’un extrait de « Paroles » de poilus et « Cela ferait une bien belle histoire » de Jacques Thomassaint. Les élèves de 3ème de la classe européenne du collège Jean Jaurès ayant travaillé sur la première guerre mondiale, du côté anglais ont déposé un coquelicot, qui rappelle l’emblème des Poppy’s, rappelant la plus grosse bataille qu’ils ont menée en juillet où il y avait beaucoup de coquelicots, fleur qui est resté symbole pour ces soldats comme l’expliquait l’enseignante en anglais.
Le devoir de lucidité
Le message du Ministre des Armées Sébastien Lecornu et de Jean-Louis Thieriot ministre délégué auprès du Ministre des Armées était lu par la sous-préfète Véronique Martin St Léons. « Ce sont les sacrifices que nous commémorons aujourd’hui, auxquels sont agrégés depuis 2012 celui de tous els morts pour la France. Honorer les mémoires, c’'est écouter ce qu’ils nous disent encore aujourd’hui. Le devoir de gratitude, c’est tout simplement se souvenir du sacrifice de ces jeunes hommes habités des promesses de la vie qui ont consenti à tout donner pour que la France demeure. Les épreuves qu’ils ont traversées sont inimaginables. Pour nous en imprégner, laissons la parole à un témoin le Général de Castelnau. Leur vie c’était « marcher, marcher encore, marcher quand même à demi-mort de fatigue, trempé jusqu’aux os, transi de froid ou bien épuisé de chaleur et de soif dans l’air embrasé d’une journée torride…. Gravir la pente du terrain sous le lourd fardeau du sac, chargé de baïonnette au canon dans le sifflement, des balles, le crépitement des mitrailleuses et le mugissement des obus. Combattre le jour, combattre la nuit, veiller toujours ; mourir obscurément dans le sillon d’un labour ». Le ministre évoquait aussi « le devoir de lucidité à l’heure où la tragédie de la guerre a fait son grand retour en Europe… mais aussi le devoir d’espérance. La guerre change de visage mais de génération en génération les soldats de France demeurent animés de la même volonté de défendre l’honneur et la patrie… Au fil de notre histoire, les soldats morts pour la France ceux tombés pour le service de la Nation ou pour le service de la République nous disent les pérennités françaises. Toujours nos armées sont là pour accomplir la mission ».
Le dépôt des gerbes par les autorités, la sonnerie aux morts et la Marseillaise ont clôturé cette cérémonie avant le salut des autorités aux militaires, pompiers et porte-drapeaux.
D.R.
