Hopital Emile Borel : plus de 600 manifestants rassemblés pour "sauver notre hopital"

Rédigé le 26/04/2024


Une réunion à la salle des fêtes le 2 avril dernier avait réuni plus de 500 personnes. Ils étaient plus de 600 samedi matin  à l'hôpital Emile Borel

Tous avaient répondu à l'appel de l'intersyndicale du personnel mais aussi de la Confédération Paysanne, des représentants des usagers ou encore du Manifeste pour manifester leur inquiétude face  la situation actuelle et par rapport à l'avenir du centre hospitalier de St-Affrique. De nombreuses personnes présentes arboraient un tee-shirt sur lequel il était écrit "20 ans après sauvons l'hôpital de St-Affrique".

Plusieurs prises de paroles ont eu lieu. Régine Sauveplane remerciait les personnes présentes et indiquait qu'un "courrier a été adressé au Directeur Général de l'ARS pour lui demander de venir à St-Affrique pour expliquer aux usagers et au personnel de l'hôpital sa stratégie en matière d'organisation de l'offre de soins sur notre territoire. Pourquoi, alors que nos campagnes se vident de médecins généralistes, il sacrifie une offre de soins de proximité pour éloigner encore de 20 km dans le nouvel hôpital de Millau dont il faut réduire la voilure, selon ses dires, puisqu'il n'entre pas dans le budget initialement prévu. Nous lui rappelons que dans ce courrier que le Projet Médical du Sud-Aveyron, validé par l'ARS d'Occitanie, par les présidents des conseils de surveillance des deux établissements et par les présidents de CME des deux établissement prévoyait qu'aucun service ne devait fermer tant que le nouvel hôpital de Millau ne serait pas ouvert. Aujourd'hui avec la constitution fallacieuse d'un GCS hôpital commun, les équipes sont mutualisées à marche forcée en faveur de l'hôpital de Millau et au détriment du fonctionnement normal à St-Affrique.... avec la mort de l'hôpital de St-Affrique c'est tout notre territoire qui se meurt et le dernier rempart de la désertification médicale qui tombe. Nous disons stop au cynisme, aux mensonges et aux décisions unilatérales prises en toute opacité".
Le représentant de la CFDT  Julien Franitch quant à lui rappelait qu'une "manifestation sera organisée fin mai devant l'ARS afin de déposer toutes les pétitions collectées lors des différentes actions menées jusqu'à présent et de tenter d'obtenir des réponses à nos interrogations. Nous profiterons de notre présence pour installer devant la fac de médecine un buffet de produits régionaux en espérant que la qualité de vie dans le Sud-Aveyron encouragent de nouveaux médecins et paramédicaux à venir s'installer chez nous".

Le maire et président du Conseil de Surveillance Sébastien David et le député Jean-François Rousset tentaient ensuite de prendre la parole sous les huées et les sifflets des personnes présentes.
"En tant que maire, vous connaissez ma position sur l'hôpital commun. Vous connaissez aussi ma position sur l’intransigeance dans le maintien de notre offre au sein de notre hôpital. Mon prédécesseur a passé beaucoup de temps durant ses mandats à défendre l'hôpital avec nous tous les saint-affricains à ses côtés. J’y passe du temps, avec vous tous. Je continuerai ce même combat ! Il y a 20 ans nous avons gagné tous ensemble, j’étais jeune mais comme beaucoup d’entre vous j’ai été marqué à vie par cette lutte ! Qui ne se rappelle pas de la grève de la faim de Jacques Canivenq et consorts!!!   Dans ces moments-là, nous avons toujours fait preuve de solidarité en faisant fi de nos convictions politiques ou autres sujets de divergence. Tous fiers d’être saint-affricains plus que jamais" nous indiquait Le maire .

François Bryant pour la section locale du PCF rappelait les luttes menées notamment en son temps "pour obtenir l'exception géographique. Il est temps de se mobiliser comme à l'époque et je tiens à vous saluer d'avoir pris conscience de l'enjeu et des menaces sur notre hôpital. Les usagers et patients redoutent de ne plus pouvoir se soigner ou d'avoir à parcourir des dizaines de kilomètres. Aujourd'hui nous rappelons que nous ne lâcherons rien".

Jean-Luc Malet conseiller municipal de l'opposition , Bernard Boullot et Rose Combes intervenaient ensuite au nom de l'association des usagers.

Les manifestants parmi lesquels quelques élus accompagnés de tracteurs ont ensuite pris le chemin vers le centre ville pour effectuer un tour jusqu'à la place de la Liberté, escortés par les gendarmes.