Une  nouvelle exposition est proposée au Tribunal des Arts à St-Affrique "Sauve Terre " de Gilles Bertrand jusqu'au 9 février.

Déroutante, captivante, elle vous amènera à réfléchir et à vous interroger sur nos actes et leurs répercussions sur la planète. En effet de novembre 2022 à août 2023, après avoir arpenté pendant 200 heures le Causse de Sauveterre dévasté par un terrible incendie en août 2022, Gilles Bertrand nous propose une quarantaine de clichés sur cette nature calcinée, sous le soleil ou la neige et où des espoirs de reprise de vie se laissent apercevoir par endroits.
Myriam Sahnoun adjointe à la Culture mettait en avant "ce beau sujet, difficile et sensible, insolite avec beaucoup de beauté à travers ces paysages dévastés. On est estomaqués de la beauté qui se dégage de cet univers et ne laisse pas indifférent. C'est un sujet qui interpelle tout le monde sur l'impact de l'homme sur la nature et on ne peut être que sensible à ce qui se dégage sur cet environnement".
Gilles Bertrand revenait ensuite sur cette exposition après "avoir été submergé par les lieux. Cette exposition c'est une rencontre avec un espace, le Causse de Sauveterre. A l'automne je suis allé voir si notre parcours de trail n'avait pas été incendié et c'est parti de là. Il y a eu une attractivité irrésistible. Le lendemain j'ai attaqué et je monte sur les pieds et les mains, sur une pente très très raide et j'arrive au sommet, je marche et puis il y a un arbre au sol et là j'ai vu un crocodile en cendre, momifié. Là je sais que je suis à ma place. J'ai décidé de débuter une expo photo pour laisser une mémoire et transmettre ma sensibilité et être le témoin de ce qui s'est passé, des morsures du feu. Après l'incendie j'ai aussi découvert des vestiges d'autrefois comme des murets, des terrasses, des petits enclos dans des espaces improbables et je prends possession de l'espace en me demandant pourquoi l'homme manque de respect et de sagesse vis-à-vis de la nature et vis-à-vis d'autrui".

Des clichés forts qui feront aussi voyager votre imaginaire, à découvrir au Tribunal des Arts jusqu'au 9 février du lundi au vendredi de 14 h à 18 h