Saint-Félix de Sorgues : informations diverses

Rédigé le 03/02/2022

Deux AG pour Les Amis de St-Félix

Le samedi 5 février 2022 à 17 h aura lieu l'assemblée générale extraordinaire, suivie de l'assemblée générale ordinaire de l'association des Amis de Saint-Félix. Les adhérents sont conviés pour ces deux AG à la salle communale (à proximité du pont neuf).
Ordre du jour de l'Assemblée Générale Extraordinaire :
- Présentation et validation des statuts et du règlement intérieur
- Constitution du bureau
- Constitution du Conseil d'Administration avec les personnes candidates
Ordre du jour de l'Assemblée Générale Ordinaire :
- Actions à venir pour l'année
- Echange et partage d'informations autour des travaux Cœur de Village
- Questions diverses. Les AG se dérouleront dans le respect des gestes barrières.

 

Un scientifique s’en est allé

Jean-Pierre Bablet a quitté ce monde ce 5 janvier à l’hôpital de St-Affrique, ville dans laquelle il a vu le jour, le 4 décembre 1939, il venait d’avoir 83 ans. Ses obsèques ont eu lieu en l’église de St-Félix de Sorgues le mercredi 12 janvier. Son neveu et filleul Nicolas, père  dominicain a célébré la messe et lui a délivré un émouvant hommage.
Fils de Simone de Lautrec et d’André Bablet, Jean-Pierre avait une sœur  de 9 ans son aînée qui est décédée en 2018.
C’est à Paris (sa seconde "patrie") que Jean-Pierre a obtenu le bac de mathématiques en 1959, il a poursuivi des études supérieures en géologie, en physiologie animale, en biologie, en zoologie et en botanique. Autant de disciplines qui le prédisposaient à être ingénieur biologiste Artiste, humaniste et esthète, il aurait sans doute pu choisir l’art comme son lointain et illustre parent le peintre Toulouse Lautrec, mais il a préféré la science. En 1966 lors de son service  militaire, il a été désigné avec 23 autres scientifiques du contingent par le SMCB (Service Mixte de Contrôle Biologique) pour se rendre en Polynésie Française. Jean-Pierre s’est retrouvé à Tahiti pour y mener une campagne de prélèvements marins et en interpréter les résultats.
Apprécié par ses supérieurs pour la qualité de son travail et les bonnes relations avec les Polynésiens, il restera un an de plus après son service militaire comme contractuel des Armées.
Revenu dans la région parisienne  au SMCB, comme ingénieur biologiste, avec de nombreuses missions en Polynésie sur la contamination radiologique des poissons de haute mer à la suite des essais nucléaires, en 1974, il est chargé de redéfinir le plan de surveillance.
En 1988 Jean-Pierre est nommé chef du bureau du service mixte, puis en 1991, conseiller scientifique où il assume la responsabilité d’une synthèse qui fait encore référence sur le bilan radio écologique des essais nucléaires du Pacifique. En 1999 il intègre l’O.P.R.I, responsable du laboratoire INB, en 2001 il est chargé de mission auprès du directeur scientifique jusqu’en 2003, année où il prend sa retraite.
Le parcours de Jean-Pierre ne se résume pas qu'à sa vie professionnelle, il faut aussi évoquer, l’homme de culture y compris culinaire, avide d’histoire, d’expositions, de peinture et de théâtre, mais aussi le sportif qu’il fut comme plongeur.
Le 4 octobre 1974 il a épousé Brigitte Tixier à Noyer en Ouche, le couple, vit à Paris et vient le plus souvent possible à St-Félix, Jean-Pierre, s’y est installé définitivement à la retraite, Brigitte reste les mois d’hiver  à Paris où elle suit un enseignement de Grec Ancien, elle rejoint son époux dès les beaux jours.
Au village, le couple adhère aux associations et participe activement à leurs activités. Jean-Pierre était passionné par l’histoire du village, il était le dernier représentant à St-Félix d'une famille présente depuis le 16ème siècle, les GUIBERT-COULET, qui comptait parmi ses membres des juges, notaires, avocats. L'un d’eux fut même le représentant des commandeurs de St-Félix, un autre fut médecin et maire de la commune.