St-Rome de Tarn

Rédigé le 25/03/2021

Baptiste Arlès : Montpellier et l’Amicale des Aveyronnais se souviennent

Baptiste Arlès, sans doute pour la majorité d’entre nous, un nom qui ne nous dit pas grand-chose. Portant c’est en sa mémoire que le maire de Montpellier Michaël Delafosse a inauguré une seconde plaque commémorative. En effet, son  accidentel et tragique décès était mentionné sur une première inscription dont la vétusté jointe aux travaux de réfection de son mur d’appui ont conduit à son remplacement. Une cérémonie officielle à laquelle participait une délégation de l’Amicale des Aveyronnais de l’Hérault conduite par le saint-romain Pierre Souque accompagné de Gilbert et Jérôme Carrière, Pierre Cabot, Régine Pomarède ainsi que de Christian Sanicos. Ils nous détaillaient les circonstances tragiques de sa mort.

Quel était le contexte national ?
« Voilà presque 170 ans, le 2 décembre 1851, Louis Napoléon Bonaparte, Président de la République désireux de conserver son pouvoir alors que la Constitution ne l’autorisait pas à se représenter,  réalisait son coup d’Etat. Un acte d’autorité révolutionnaire entraînant particulièrement en Province de nombreuses émeutes. N’a-t-on pas compté
6 000 manifestants à Béziers et quelque 27 000 arrestations ou déportations dans l’hexagone. »

 



Que s’est-il passé à Montpellier ?
« Ce mercredi 17 décembre, alors que la troupe mobilisée, bivouaquait près du Jardin des Plantes au pavillon d’Aviler (du nom d’Auguste-Charles d’Aviler, architecte établi à Montpellier concepteur  de l’Arc de Triomphe du Peyrou puis de nombreuses casernes du Languedoc) un rassemblement de curieux s’était formé aux abords du Peyrou. Au passage d’un convoi de prisonniers qui venait de la route de Toulouse en direction de la Citadelle, devant la Croix de la Mission une altercation opposa vivement un individu et les soldats. Le trublion fut arrêté et conduit au poste du Peyrou.  Dans le même temps, un second agitateur insulta un des militaires avant de décamper vers le Jardin des Plantes. Le soldat essayant  vainement de l’arrêter, tira vers lui pour l’intimider. Mais hélas, la balle atteignit Baptiste Arlès qui se trouvait près de la borne fontaine à la grille d’entrée du Jardin des Plantes. Il s’écroula mortellement blessé. Transporté à l’hôpital St-Eloi, où il reçu immédiatement les soins du professeur Dubreuil et du docteur Dumas et les secours de la religion. Agonisant il s’enquérait  auprès des religieuses infirmières : « Qui donc désormais va s'occuper de ma mère ? »
Qui était Baptiste Arlès ?
« La victime, un Aveyronnais, né à St-Affrique le 6 juin 1822 était ouvrier tanneur à Montpellier. Il y vivait avec sa mère dont il était l’unique soutien, cet ancien militaire, pensionné de guerre, avait participé à la campagne d’O-Tahiti. Alors que le tireur était traduit devant un conseil de guerre, son régiment ouvrit une souscription au profit du défunt. »
Si tu ne viens pas à la B.D. …
L’originale citation : « Si tu ne viens pas à Lagardère, Lagardère viendra à toi » pourrait bien s’appliquer à la démarche entreprise cette année par l’association Luz’Arts. En effet, compte tenu des restrictions sanitaires, la dynamique association n’ayant pu organiser son festival annuel Luz’En Bulles, a mis en place des journées de vulgarisation de la bande dessinée près des scolaires. Ainsi, ce lundi 15 mars, l’école de St Rome-de-Tarn accueillait Jean-Luc Garréra. Dessinateur pour plusieurs magazines spécialisés, pêche … y compris musical, (ne joue-t’il pas de la batterie ?) ; il co-scénarise plusieurs ouvrages et anime auprès des jeunes la découverte et l’apprentissage de son art. Présenté par la directrice Nathalie Viguier, il débutait sa journée par les plus petits expliquant les premiers pas dans le dessin des visages. Des formes simples, rondes or carrées faciles à réaliser. Il poursuivait dans la classe des CP/CE1. Là, il clarifiait et précisait les techniques de base pour réaliser les crayonnés : formes des visages et expressions, bonhomme façonné en fil de fer pour apprendre les postures. Venait ensuite l'après-midi auprès des CE2/CM où il était attendu. Les élèves avaient préparé une interview dans un jeu de questions-réponses auquel il s’est affablement prêté avant d’enseigner les techniques de base. Ensuite, place au « devoir », chacune et chacun au tableau pour un exercice sous les conseils du maître du jour.
Avant de quitter l’établissement, J-L Garréra s’est complaisamment attablé à une séance de dédicaces, laissant à toutes et tous le souvenir d’une bien sympathique rencontre pour autant de leçons dispensées avec humour et passion. Une expérience rendue possible grâce à l'association Luz'Arts d’avoir permis de rencontrer cet artiste.