Camarès : portraits de commerçants

Rédigé le 18/06/2020

Didier Thomas est à la tête de l’entreprise familiale créée au milieu des années 1950.

- Comment avez-vous vécu le confinement et comment vous êtes-vous adaptés ?
A l’annonce du gouvernement, il y a eu un moment de flottement car nous n’étions pas sûrs de pouvoir rester ouverts mais notre activité a pu être maintenue car nous vendons de l’alimentation pour le bétail.  Nous nous sommes adaptés en supprimant le libre service, les clients restaient à l’entrée du magasin avec leur liste et nous allions leur chercher les articles demandés. Nous avons également réduit nos horaires d’ouverture, posé du plexiglas à la caisse, disposé du gel à l’entrée et ajouté un marquage au sol.

-Qu’avez-vous remarqué vis-à-vis de la clientèle ?
Le panier moyen des clients a augmenté et nos rayons jardinerie et bricolage ont connu un fort succès. Nous avons été régulièrement sollicités par des entreprises du bâtiment qui souhaitaient se procurer des articles chez nous car leurs fournisseurs habituels étaient fermés. Cependant nous avons fait le choix de ne pas répondre positivement à ces demandes préférant réserver nos stocks aux entreprises  faisant partie de notre clientèle.

-En quoi le déconfinement a-t-il changé les choses ?
Le libre service a été remis en place et la désinfection du magasin est constante : les vêtements et chaussures essayés en magasin sont placés en quarantaine pendant 48 h, les cabines d’essayages, les caddies et les paniers sont désinfectés après chaque client.

-Avez-vous fait face à des ruptures de stock ?
Nous n’avons plus de gants dans nos rayons et ce depuis un bon moment.  Le réapprovisionnement a parfois pris un peu de retard pendant le confinement mais nous avons réussi à nous procurer des visières (BMI fabriquées à Brusque) et des masques que nous vendons à prix coûtant.  

- Comment les chauffeurs de marchandises agricoles de votre entreprise se sont-ils adaptés à la période ?
Nous avons fait face à une forte augmentation de livraisons d’alimentation pour le bétail ce qui a entraîné une charge de travail supplémentaire pour nos chauffeurs. En ce qui concerne leur protection, des gants du gel et des masques sont à leur disposition. Enfin, comme les restaurants étaient fermés jusqu’au 2 juin, ils ont du emporter leur repas avec eux.

-Quel bilan tirez- vous de cette expérience ?
Notre chiffre d’affaires a augmenté et nous avons fait la connaissance de nouveaux clients.
Je pense que cette période a permis à certains de redécouvrir les nombreux commerces du village.  En tant que chef d’entreprise j’ai trouvé la période stressante car j’avais toujours à cœur de protéger au mieux mes employés face au virus.