Le 30 septembre 2023, il est 9 heures du matin à Bédoin, dans le Vaucluse et notre courageux groupe de cyclistes du VTSA (Vélo Tourisme Saint Affricain) est prêt pour affronter le "Géant de Provence".
On se concentre, on réfléchit, on s'inquiète. Vais-je arriver au sommet et si oui, dans quel état?
En effet, le Ventoux, ce n'est pas rien : 21km de grimpette, moyenne de pente de 7,6% pour arriver à 1912m d'altitude.
Les pros ça les fait rigoler, les moins initiés ça leur fait peur!
Il fait très beau , le soleil brille sans nous accabler de chaleur : les conditions sont parfaites. Au début c'est facile et sur le côté gauche de la route, vers le nord, le Ventoux nous nargue avec sa calotte toute de pierraille blanche en guise de sommet.
Soudain, au bout de 5 km, la route se "cabre" comme on dit dans le jargon cycliste et c'est parti pour une dizaine de kilomètres très, très pentus. On s'applique, on ingurgite des calories, on se désaltère comme de bons élèves très consciencieux. Certains, bien sûr, prennent de l'avance mais chacun va à son rythme pour ne pas gaspiller ses forces.
Au chalet Reynard, à 7 kilomètres du sommet, on s'attend, on se rassemble, réconfortés par nos infatigables assistants, Jocelyne et Alain toujours fidèles au poste.
Puis, on repart avec des pentes un peu moins raides mais tout de même soutenues et la fatigue commence à se faire sentir...
Vers la fin, ça devient vraiment rude avec des passages à plus de 11% . On tient bon, on ne se décourage pas. L'observatoire météorologique avec son antenne comme un phare peint de rouge et blanc nous attire mais le dernier kilomètre est durement gagné.
Au sommet règne comme une ambiance de fête. Des cyclistes de tous âges, de tous horizons se congratulent, un large sourire aux lèvres et les yeux brillants. Les Saint-Affricains ne sont pas en reste et nous sommes vraiment contents de notre "exploit". On a tous réalisé notre objectif : monter le Ventoux à vélo sans se décourager et partager cette belle expérience en groupe
Cela va sans dire que le soir, un bon repas (un peu) arrosé nous a tous réconfortés. On se prenait presque pour Jeannie Longo ou Raymond Poulidor!.
Pour conclure ce weekend enchanteur, nous sommes allés pédaler dans les Gorges de la Nesque qui valent bien les gorges du Tarn par leur sauvage beauté et toujours sous un grand ciel bleu avant de rentrer chez nous en imaginant d'autres belles aventures cyclistes.