Lundi 9 janvier à 16 h avait lieu à la salle du conseil de surveillance la cérémonie des vœux au Centre Hospitalier Emile Borel.
Jennifer Mauriat directrice adjointe excusait Sylvie Marty directrice et présentait ses vœux à l'ensemble du personnel par l'intermédiaire des personnes présentes et les remerciait pour leur "engagement au quotidien. Sur le plan professionnel je vous souhaite une année pleine d'énergie et pour 2023 la poursuite du développement de la coopération avec Millau pour l'objectif de l'hôpital commun en 2028. Au 1er février il y aura la direction commune des hôpitaux de Millau et St-Affrique et la coopération avec les hôpitaux de Rodez et le CHU de Montpellier. Nous poursuivons notre engagement en faveur du développement durable et de l'amélioration des conditions de travail ainsi que l'adaptation à l'offre de soins" .
Continuer à travailler dans la perspective de 2028
Le maire et président du Conseil de Surveillance Sébastien David remerciait l'ensemble du personnel pour son implication et rappelait que son rôle d'élu était de "faire remonter les informations que vous nous faites passer auprès de l'ARS et de porter une dynamique même si l'hôpital public est un grand malade structurellement et conjoncturellement. On entend votre message de mal être et de désolation et la sensation que l'hôpital ne joue pas son rôle". Il revenait ensuite sur une séquence plus positive "avec le projet de l'hôpital médian avec un calendrier de fin en 2028. ça ne doit pas effacer les difficultés du quotidien mais il faut continuer à accompagner toute la vie de l'hôpital, maintenir les services pour continuer à travailler dans la perspective de 2028. En 2022 il y a eu de grands engagements de l'ARS, de la Région (9 millions) et du département dans l'accompagnement routier (30 millions). Mais tout cela ne peut pas se faire sans une coordination avec la médecine de ville et permettre d'avoir une maison médicale au sens de maison pluridisciplinaire et porter la meilleure offre de soins en Sud-Aveyron".
Intervenait ensuite le Dr Ibrahim Taleb président de la CME depuis mai 2022. Il mettait en avant les bons résultats de la certification "87,32%, un exercice très riche et qui démontre le travail en collaboration et la qualité, qui est l'affaire de tous". Il se félicitait aussi de l'arrivée des radiologues avec la projection d'un programme d'imagerie médicale mutualisé avec Millau et le CHU de Montpellier en février.
Ne pas sous-investir pendant la période de transition
Clément Carles prenait ensuite la parole au titre de la Région. "Le site du futur hôpital est acté et a été imposé. Il faut prendre certaines précautions au regard du bassin de santé saint-affricain notamment en terme de prise en charge et de couverture en matière d'urgence. Nous avons besoin de garanties actées par le Ministère dans ce sens. Pendant la période de transition il ne faut pas sous-investir sur les 2 hôpitaux, pour que ce soit aussi bénéfique pour la vie de l'hôpital de demain. Au niveau de l'imagerie il y a un redéveloppement au bénéfice des patients et on espère que le projet arrivera à son terme pour aujourd'hui et pour demain. Amputer des services à St-Affrique ou à Millau c'est hypothéquer l'avenir du futur hôpital. Nous souhaitons des garanties que rien ne sera touché. Ce que l'on fait ici est très précieux. Le service public de la santé nous est envié dans le monde entier avec une prise en charge de tous les patients. La Région investit pour l'installation de médecins mais aussi de médecins salariés. 9 millions pour l'hôpital commun ce n'est pas rien avec la volonté d'être présents au plus près des patients".
Suivait l'intervention d'Emilie Gral conseillère départementale qui rappelait le travail du Département avec la cellule attractivité pour "inciter les médecins à venir chez nous. Depuis quelques temps on a ouvert cette cellule aux spécialistes et au paramédical. Au niveau de l'hôpital médian le département s'est positionné sur ce qui lui était possible de faire, 30 millions sur les routes pour éviter les traversées de villages entre St-Affrique et Millau. En tant qu'élus locaux nous voulons le maintien de la qualité et de l'offre de soins et nous militons pour avoir un IRM à St-Affrique".
Suivaient différentes interventions. Le manifeste des hôpitaux et maternités de proximité, par la voix de son co-président, Bernard Boulot évoquait des inquiétudes sur le budget du nouvel hôpital, mais aussi sur sa superficie et le maintien du nombre de lits des 2 hôpitaux cumulés. "Cela va nous diriger à grands pas vers une réduction des offres et une continuité des fuites de patients vers d'autres sites déjà bien saturés. Aura-t-on un syndrome d'un nouvel hôpital neuf mais vide de patients ?".
Régine Sauveplane intervenait elle en tant que représentant du personnel "nous sommes extrêmement inquiets de ce qui se passe. On nous avait promis qu'on ne fermerait pas. Le bloc opératoire est en grande difficulté avec 1 seul anesthésiste. Comment les femmes accoucheront en sécurité s'il n'y a plus d'anesthésistes 24h/24 ? que va devenir la maternité ? Quel est réellement votre objectif pour l'hôpital de St-Affrique ?"
La directrice adjointe répondait "on maintiendra tout ce qu'on pourra maintenir".