La semaine dernière nous étions sur le site de La Cazotte pour la présentation d'un nouveau partenariat au niveau du CAP Conducteur Routier "marchandises" en place depuis 2007.
C'est ce que précisait Christele Droz-Vincent directrice de l'EPLEA en introduction. "Le CFA Isa a un champ de formation sortant du cadre agricole, le transport en fait partie, il y a une vraie logique de complémentarité agricole-transport pour des personnes qui peuvent chercher une double compétence. Il y a aussi l'action de formation purement transport mais les agriculteurs sont de plus en plus multi compétents. Ce partenariat s'inscrit dans une logique de développement sur un secteur géographique mais aussi au niveau des thématiques. Ce partenariat est un point fort pour avoir un relais au niveau des compétences techniques que nous n'avons pas. Il est important de pouvoir développer ces formations dans la lisibilité".
"L'environnement justifie cette formation, le lycée de La Cazotte est le lycée de la filière Roquefort" ajoutait Bénédicte Rigal directrice du CFA et du CFPPA. "Le CFA Transport existe depuis 2007 et était très tourné vers les entreprises de transport, qui avec notre nouveau partenaire peut aussi se tourner vers le monde agricole et équin. Le CAP Conducteur Routier transport de marchandises peut se faire par apprentissage sur 1 ou 2 ans. Sur deux ans ce sont bien souvent des jeunes qui sortent de 3ème ou seconde. Ils sont en entreprise et ne peuvent pas conduire mais ils voient toute la logistique de transport. Ce sont des métiers avec de belles perspectives, des salaires intéressants et des possibilité d'évolution".
"En effet ils peuvent accéder au poste de chef de quai en logistique, conduire en national voire en international. Ils œuvent aussi prendre la responsabilité d'une entreprise ou bien être attestataire de capacité, c'est à dire prendre la responsabilité d'une entreprise de transport sur sa partie réglementaire. Ce sont des postes à responsabilité et des évolutions possibles" expliquait Pierre Fouilleul directeur du CFPR (Centre de Formation Professionnel de la Route) basé à Castres, ayant une antenne à Rodez. "L'apprentissage n'est pas une voie de garage, il faut casser cette image avec un métier qui se féminise, grâce aux évolutions techniques et à la mécanisation, l'automatisation qui favorisent l'autonomie et les autres taches que la conduite. Les jeunes femmes obtiennent de très bons résultats. Il faut rappeler que dans ce CAP il n'y a pas que de la conduite ou l'obtention du permis, il y a tout ce qui se passe autour et là aussi le maître d'apprentissage a un grand rôle à jouer. Ce partenariat est pour nous très intéressant parce que tous les outils de travail sont sur place : cours, restauration, hébergement et ce sont des éléments majeurs. Le champ réglementaire est de plus en plus contraignants, et si on a la possibilité de proposer quelqu'un "prêt à l'emploi" c'est bien. Il ne faut pas oublier la notion d'employabilité avec un CAP qui est un sésame pour intégrer une entreprise".
Au niveau des projets
Il avait été évoqué à la rentrée le projet de formation aux transports de personnes. "C'est une conjoncture actuelle un peu compliquée pour ces entreprises, mais il y a un fort besoin au niveau du transport urbain et du transport scolaire. Il y a une forte demande de gens formés avec le côté relationnel et aussi la pratique de langues. Il y a des niches et de la demande à fortiori sur nos territoires ruraux. Nous sommes habilités pour la délivrance du titre professionnel" expliquait Christele Droz-Vincent. C'est donc une piste de réflexion tout comme celle de "la formation CAPTAV qui permet le transport des animaux vivants et qui est une formation réglementaire qui se fait sur 2 journées. Nous avons répondu à un appel d'offres national parce qu'il n'y a pas de formations de ce type dans le sud de la France et c'est une vraie demande. Il est important qu'on soit en veille et réactifs pour répondre". "
Cette formation est un plus pour les agriculteurs qui peuvent ainsi transporter leurs animaux et peut faire baisser leurs coûts de transports. C'est aussi vrai dans le milieu équestre pour le transport de chevaux" ajoutait Mounira Haslé chargée de développement du Campus Cazotte.
A l'heure actuelle 31 jeunes de l'Aveyron, de l'Hérault, du Tarn et de l'Aude principalement sont en formation sur les trois promotions.
Pour conclure chacun s'accordait sur le fait que "avoir un permis Poids Lourd est un gage de trouver du travail".