Nous vous avons tenus informés régulièrement des résultats de l'équipe composé par Mathieu Serradori et Loïc Minaudier dans la catégorie auto du Dakar.
Ils ont aussi été mis régulièrement à l'honneur sur la chaîne L'Equipe pendant tout ce rallye. "Cette année, on a été chouchoutés par les caméras et c'est tant mieux pour les gens qui nous suivent et nos partenaires".
Il revenait ensuite sur l'épreuve en elle-même pour laquelle ils ont terminé à la 6ème place du classement général, leur meilleure performance. "On a fait le Dakar qu'on voulait accomplir. On a eu une petite année pour s'habituer à notre nouveau véhicule 4 roues motrices et le tester. On était impatients d'être au Dakar pour se situer par rapport aux grosses équipes officielles. Pendant cette année de préparation on a pu voir les points positifs et négatifs de la voiture et on s'est rendu compte qu'avec ce matériel on a été dès le début dans le match pour performer. Si je regarde 10 ans en arrière, j'ai rempli plein de petits challenges, mais aujourd'hui on a joué dans la cour des grands et on s'est bagarrés avec les meilleurs . On en a retiré plein de choses positives".
Sur la durée de la course "les étapes ont été difficiles avec l'étape marathon sans assistance dès le départ, ce qui rajoutait de la stratégie, de la finesse pour avoir le moins de soucis possible pouvant nous pénaliser. La première semaine on n'a pas eu de problème majeur pour rester au niveau dans la deuxième semaine. Les grosses équipes regardent la régularité sur 12 jours et il faut s'adapter à être prêts en navigation, sur les différents terrains, en stratégie. Avec notre petite équipe et le travail de tout le monde on est arrivés à compenser (parce qu'on n'a pas les mêmes moyens) et ça nous donne encore plus de motivation, mais aussi à nos partenaires pour nous suivre et nous épauler".
Endurer la souffrance pour atteindre l'objectif
Sur ce qui a été le plus difficile et comme il le redoutait "ça a été les dernières étapes dans l'Empty Quarter. On a souffert dans les voitures avec des chocs à répétition, mais c'est pour y faire face qu'on s'entraîne toute l'année. Le mal qu'on se fait dans la voiture pendant ces deux ou trois jours c'est quelque chose de très violent pour le corps, mais on accepte de souffrir pour être récompensés. C'est le dépassement de soi, avec une tension permanente, ne jamais relâcher, c'est un vrai combat".
Quant à l'objectif final "on souhaitait être dan le top 10. On a eu la joie d'être sur le podium sur une étape c'est ma plus belle récompense et mon meilleur résultat à titre personnel. On a gagné deux fois le Dakar en catégorie deux roues motrices mais le 4 roues motrices est mieux adapté. On termine premier équipage français, et à la 6ème place à quelques minutes du 5ème, avec une équipe qui n'a pas les même moyens que les grosses équipes engagées, c'est une vraie satisfaction et je pense que c'est la meilleur performance réalisable. On a atteint l'objectif et on n'a pas de regrets à avoir. Il faut continuer à travailler et aller chercher ces petits détails qui pourront faire la différence. Ce n'est que partie remise, on est déjà en train de réfléchir à la suite".
L'envie de toujours faire mieux
Qu'est-ce qui fait votre force avec Mathieu ?
"C'est quelque chose de très fort humainement, on est très proches avec Mathieu, on reste positifs on se tire vers le haut et c'est ce qui peut faire la différence dans les moments importants pour éviter les tensions. On a une équipe très soudée et ça aussi c'est important".
Et maintenant ? "Je suis reparti au Maroc pour un rallye de 5 jours en tant que co-pilote mais avec d'autres pilotes pour agrandir mon expérience de navigation et créer le conditions pour être en confiance lors les gros événements. Au mois de mai je serai en Afrique du Sud avec Mathieu pour la 3ème manche de Championnat du Monde de rallye sur 5 jours avec la même voiture qu'au Dakar pour continuer à la développer. Je vais enchaîner les rallyes, encore au Maroc pour avaler le plus de kilomètres possibles, dans le désert pour être au plus près des conditions du Dakar. Je vais aussi faire des courses moto pour être plus à l'aise sur les détails de la navigation".
Vous n'êtes jamais rassasié ? "La clé de la réussite passe par d'énormes sacrifices, des déplacements, mais ces nouvelles aventures permettent de grandir en expérience. Même après 15 ans d'expérience en navigation, j'apprends tous les jours un petit truc en plus qui peut-être permettra des opportunités nouvelles à mettre en place. Plus je monte en niveau plus tout ça est important et je fais les efforts nécessaire pour y arriver".
On vous beaucoup vu cette année sur la chaîne l'équipe qu'est-ce que ca vous inspire . "Je suis surpris de tout ça. Entre amis ou au café ça parlait Dakar, ça fait chaud au cœur. Il y a beaucoup de gens de la région qui nous ont suivis et ça montre les valeurs qu'on a aussi chez nous. La course plait encore et c'est tant mieux".
Félicitations à tous le deux et plus particulièrement au Saint-Affricain Loïc Minaudier qu'on a eu plsiair à suivre lors des émissions Dakar.
D.R.