Lycée de la Cazotte - Lycéens en colère : "Nous sommes les oubliés de Macron et Blanquer"

Rédigé le 07/05/2021


Mercredi matin, les élèves de Bac Pro des filières CGEA (Conduite et Gestion de l'Entreprise Agricole) et CGEH (Conduite et Gestion de l'Entreprise Hippique) du lycée agricole de La Cazotte manifestaient leur colère à l'entrée du site.

Dès 8 heures les élèves ont bloqué pendant une demi-heure l'accès à l'établissement en signe de manifestation et d'inquiétude sur le déroulement de la fin de l'année et des épreuves du bac.  Ils ont ensuite débloqué les véhicules mais sont restés présents à l'entrée de l'établissement jusqu'à midi.

"Les filières professionnelles nous sommes les oubliés du gouvernement. Quand Macron ou Blanquer parlent ils évoquent le bac général et jamais nos filières. On a aucune certitude sur ce qui va se passer. On a déjà passé quelques épreuves en CCF (Contrôle en Cours de Formation), et certaines sont en contrôle continu. On aimerait des aménagements sur le Grand Oral qui est le plus gros coefficient  de notre bac, basé sur le rapport de stages effectués sur les deux années, donc ça compte énormément. On n'a fait que la moitié des stages, on n'a pas eu de cours en avril pour terminer de préparer le rapport qu'il fallait rendre le lundi 3 mai. On a eu que quelques visios avec les professeurs, on n'a pas pu être guidés comme ça aurait du se faire, on n'a pas pu échanger et poser les questions comme on aurait pu le faire en présentiel, ça nous a mis beaucoup de pression pour le rendre dans les temps" expliquaient les élèves.
"En plus, certains élèves ont eu des problèmes avec la visio et des professeurs nous ont un peu oubliés. Pour les autres épreuves par exemple on a déjà passé celle en économie et on continue à avoir des cours alors qu'on n'a pas fini le programme dans d'autres matières. Ce serait bien que ces heures soient basculées sur les matières qu'on n'a pas encore passées.
Normalement les épreuves du bac sont prévues du 7 au 9 juin et le Grand Oral la semaine qui suit, généralement ça se passe à Nîmes, mais pour l'instant on n'a pas encore les dates d'épreuves ni nos convocations, ni comment ça va se passer, on ne peut pas s'organiser. On a juste les dates de nos bacs blancs la semaine prochaine au lycée. On veut être entendus, que les choses bougent et dire que même dans nos petites ville on est touchés et on aimerait savoir comment ça va se passer".

Les deux filières CGEA et CGEH concernent une soixantaine d'élèves qui aimeraient être mieux considérés afin qu'au stress des épreuves ne s'ajoute pas celui de l'incertitude. Les élèves ont poursuivi leur mouvement l'après midi en ne participant aux cours qu'ils ont repris le jeudi matin.

D.R.